Rdv du 23 et 25 novembre

Je ne vais pas m'amuser à détailler les rdv puisque ma mémoire risquerait de me faire défaut alors je vais juste raconter les petites choses qui sortent de l'ordinaire.

Mardi, rdv à midi, je rentre dans le cabinet en même temps qu'un Monsieur. Oups ! David aurait-il encore fait une bêtise ?
Je vérifie mon portable puisque j'ai bien gardé nos messages où sont spécifiés les rdv. Tout est ok, il vient pour prendre lui-même rdv.
David s'occupe de lui en premier, difficile de contenter ce Monsieur qui réclame un rdv au plus vite. Malheureusement, David n'a pas de disponibilité avant janvier. Le Monsieur insiste lourdement et je sens que cela irrite David, son ton devient très froid. Le patient précédent ayant libérer la salle, je m'y faufile furtivement alors que David me surveille du coin de l'œil.
Je finis me délester de mes affaires quand il entre dans la pièce puis étend le papier sur la table. Je m'y allonge et il commence par baisser généreusement mon pantalon. Un frisson me parcoure la colonne. Je suis partagée entre un sentiment de vulnérabilité et de plaisir face à cette nudité prononcée.

"Hum, ça y est je suis énervé, me lance t-il
- Ça, je l'avais senti.
- Du coup, c'est toi qui va prendre
- Quoi ?!?! Mais en quel honneur ?
- Ah bah c'est toi qui es là donc tant pis pour toi
- Oh non stp, j'ai déjà tellement mal...

Je sais qu'il me dit ça pour rire, son ton est beaucoup plus doux avec moi. Ses gestes aussi d'ailleurs. Je sursaute quand il touche les endroits les plus douloureux de mon dos.
J'ai encore 2 vertèbres dorsales qui ont sauté et je sais ce qui m'attend. Je me prépare psychologiquement et retiens mon souffle quand je sens les 2 mains de David sur la zone douloureuse. 1 fois, 2 fois. Je déteste ça, mon dos craque sous l'impulsion des mouvements secs.
Après ça, il vient s'asseoir contre ma hanche droite pour me masser. Ce sera rude, je souffre et ne manque pas de le faire savoir. Au fil du temps, je deviens plus expressive quand j'ai mal, mais aussi quand je me sens bien, même si c'est encore moindre. Je pense me sentir de plus en plus en confiance et capable de me laisser aller sans avoir peur de mal faire. Je suis humaine après tout et j'ai le droit de m'exprimer.
Le reste du rdv sera basique.

Jeudi, rdv à 11 h 15.
Je ne suis pas dans mon assiette, la perte de mon animal de compagnie est dure.
David remarque ma petite tête, je lui raconte ma nuit, il est désolé pour moi. Si j'étais vraiment diabolique, j'aurais pleurer à chaudes larmes en priant pour avoir un câlin de sa part mais je n'irai pas jusque là.
Notre tête à tête est doux, il ne manque pas de me faire rire pour me changer les idées et surtout d'être suave dans ses gestes. Ça change radicalement de mardi. Je souffre moins aussi.
Je ferme les yeux, sa main caressant amoureusement ma hanche, je lâche prise. Un gémissement subtil sort de ma bouche alors que mon corps s'enfonce littéralement dans le matelas. Ce moment rien qu'à nous que je chéris tant. Tout comme quand il prend le temps de m'essuyer délicatement après le massage. Je donnerai tellement pour voir son visage et savoir à quoi il pense juste à ces moments là. J'ai déjà tellement de privilège.

Il est l'heure pour moi de quitter le cabinet, il n'est pas à son bureau, je suis déçue jusqu'au moment où je le vois en train de relever son courrier. La boîte aux lettres est juste devant son bureau. Pas le choix, nous devons nous croiser. Pourtant, j'hésite et marque donc un temps d'arrêt jusqu'à ce qu'il me voit. Nos regards et nos corps se croisent, un dernier frisson m'envahit quand je le frôle. À mardi.