
Non pas que j'étais blazée mais je dirais un petit manque d'inspiration. Pourtant mes rdv avec David sont toujours aussi agréables. C'est un vrai ange toujours à mon écoute aussi bien de mes douleurs que de mes silences.
Ce mercredi, je lui avais fait part justement de douleurs cervicales intenses. Il avait alors évoqué le fait d'y jeter un ½il vendredi pour éventuellement y faire de l'ostéo.
Cela fait une petite semaine que je souffre, j'ai vu mon médecin en urgence vendredi dernier qui m'avait donné un traitement.
J'avoue que les manipulations ostéo sur les cervicales me font un peu peur. Sachant qu'elles craquent facilement, le fait qu'il y ait de grandes chances qu'elles craquent plus violemment me donne des frissons dans le dos. J'ai une grande confiance en David, je sais que ça ne serait pas pleinement intentionnel de sa part mais je n'aime vraiment pas ça.
Jeudi, je me sens étonnamment bien. Les douleurs sont encore là mais beaucoup moins intenses. Je pense que je n'aurais pas besoin d'ostéo, ouf !
Vendredi matin, au réveil, je me maudis ! J'aurais dû me taire. Je suis revenue au point de départ en une nuit. Je me prépare physiquement et surtout psychologiquement à la séance. J'essaie d'être présentable, un minimum maquillée et jolie (enfin pour moi). J'arrive à 9 h pour mon rdv et m'installe donc en salle d'attente.
David vient me chercher au bout de quelques minutes. Je le salue en faisant la grimace alors qu'il me prie de prendre place dans la salle de massage.
" Oh toi ça va pas, tes cervicales te font toujours souffrir ?
Je suis étonnée qu'il n'ait pas oublié.
- Oui toujours.
- Ah, je vais être obligé d'y jeter un coup d'½il, ajoute t-il en étirant le papier sur la table, tu me permets ?
- Oui, répondis je plaintive
- Je te laisse t'installer sur le dos alors, j'arrive.
Il sort de la pièce pendant que je me déshabille. J'hésite à enlever mon pull, ça ne devrait pas le gêner normalement mais, de toute façon, après j'ai le massage alors je ne vais pas me lever pour le retirer ensuite ? Bref, je le pose sur le dossier de la chaise et m'allonge. La table est haute, j'ai du mal de grimper dessus (rhooooo moi et mon mètre 59 !). C'est bizarre pour moi cette position, je n'ai vraiment pas l'habitude.
Il me rejoint et me pose des questions sur mes douleurs, me fait tourner la tête à droite et à gauche. L'amplitude n'est pas mirobolante d'un côté et de l'autre. Il m'ausculte alors la nuque en tâtonnant jusqu'à trouver le point le plus douloureux. Il relève encore la table, je comprends que c'est une question de confort pour lui quand il saisit ma nuque à 2 mains et repose ma tête sur son ventre. Je comprends aussi que c'est surtout pour que l'arrière de mon crâne ne se retrouve pas mal placé lol.
Il reprend donc ma nuque entre ses mains de manière plus "ergonomique" et d'un geste ferme mais contrôlé effectue une première manipulation. Mes vertèbres craquent d'une façon si lugubre que j'en ai la nausée. David, lui, semble satisfait du rendu. À nouveau il pose ma tête au même endroit qu'auparavant, tâtonne pour trouver l'endroit à gauche qui pose problème. C'est là où j'ai le plus mal et je sens que je me crispe involontairement.
David essaie de me détendre :
"Tu as un cou facilement manipulable, c'est un vrai plaisir. Là je sens que tu as du mal mais j'ai vraiment besoin que tu te laisse aller. Je sais que c'est pas facile.
Je lui réponds à peine, je tente de me concentrer sur ma respiration, juste de penser à ça et mon corps relâche alors la tension. David ne perds pas de temps et fait la deuxième manipulation. Un craquement tout aussi effrayant sort de mes os. Une idée absolument idiote me traverse l'esprit : pourvu qu'il ne m'ait pas râté !
Il repose ma tête sur la table et contrôle à nouveau la rotation de mon cou. L'amplitude est bien plus large. Évidemment, les effets ne sont pas immédiat quant aux douleurs mais je le sais déjà. Il me met en garde sur les possibles effets ressentis pendant les prochaines 48 h. C'est fini, je suis soulagée psychologiquement.
Je me relève très doucement pour me mettre sur le ventre, j'ai peur qu'un vertige me fasse perdre l'équilibre et que je tombe de la table, c'est encore un peu haut. La séance d'ostéopathie m'a vraiment remué, le massage est agréable mais je ne l'apprécie pas autant que je le voudrais. Heureusement, je peux compter sur David pour me détendre, son silence et sa respiration sont réconfortants. C'est doux, tellement doux aujourd'hui que je lutte pour ne pas m'endormir, j'ai accumulé tellement de fatigue ces derniers jours. Le sentir contre moi est un délicieux privilège après ce dur moment.
Malheureusement, le plaisir est de courte durée, il prend le papier qu'il avait calé au préalable dans mon pantalon et m'essuie délicatement le dos. J'avoue, je suis à l'affût d'un geste, de sa main qui pourrait s'égarer un peu plus loin. Tout juste à la limite du correct cette fois, quand je sens la pulpe de ses doigts effleurer ma peau.
Il me met le tens puis me laisse seule une 10aine de minutes.
Il reviendra plus tard m'aider à me rhabiller. Je quitte alors le cabinet en passant devant son bureau pour le saluer et surtout en oubliant pas de le remercier en lui jetant un dernier regard.
Prof-latino, Posté le dimanche 31 janvier 2021 11:05
ravissante